Au Pays Imaginaire

Pipo raconte n'importe quoi

Auteurs: Yann WALCKER et Emmanuel RISTORD

Maison d’édition : éd. Auzou

Année d’édition : 2014

Prix : 5,95€

Genre : album de jeunesse

Public : 3-5 ans

4ème de couverture:

Ça ne peut plus durer : Pipo le chien n'arrête pas de mentir ! Tous les jours, il invente de nouveaux mensonges : lundi, il prétend qu'il est un chanteur célèbre, mardi, un détective privé... Au bout d'un certain temps, ses camarades décident eux aussi de raconter n'importe quoi pour lui apprendre à dire la vérité !

Avis:

Changer d'école, c'est toujours angoissant. On a peur que les autres ne s'intéressent pas à nous, on a peur de ne pas se faire d'amis, de rester seul dans son coin. Alors, on se dit que si on pouvait être super intéressant, au moins, les autres viendraient vers nous. C'est ce que fait Pipo. La rentrée lui fait très peur...

En premier lieu, c'est ce thème qui me plaît. Parce que Pipo est dans une situation que peuvent vivre beaucoup d'enfants. Ils peuvent ainsi prendre conscience que d'autres personnes vivent la même situation qu'eux. Toutefois, ici, l'histoire se termine bien, parce que les amis de Pipo veulent qu'il arrête de dire des mensonges, et s'entraident pour le faire avouer.

Ça ne peut plus durer : Pipo le chien n'arrête pas de mentir ! Tous les jours, il invente de nouveaux mensonges : lundi, il prétend qu'il est un chanteur célèbre, mardi, un détective privé... Au bout d'un certain temps, ses camarades décident eux aussi de raconter n'importe quoi pour lui apprendre à dire la vérité ! Il serait donc peut-être important de parler avec les enfants pour leur faire prendre conscience de ce que peuvent ressentir les autres enfants, mais aussi qu'ils ne réagiront peut-être pas tous comme les amis de Pipo et qu'ils pourraient ne plus du tout avoir envie de lui parler.

Toutefois, la morale de l'histoire -Pipo est aimé tel qu'il est, sans avoir besoin de raconter de mensonges- est dite explicitement, et peut très bien aider les enfants à prendre confiance en eux.

J'aime beaucoup les dessins, ils sont très attrayants, plein de douceur, et donnent envie d'entrer dans l'histoire pour pouvoir caresser les animaux. De plus, elles illustrent très bien le récit et peuvent fournir un très bon appui pour faciliter la compréhension des enfants, car ce texte est peut-être parfois un peu long... Ces illustrations peuvent être extrêmement motivantes pour les enfants.

Notes :

Scénario : 2/2

Richesse : 2/3

Originalité : 1/1

Motivation : 1/1

Illustrations : 3/3

Total: 9/10

Le zèbre qui ne voulait pas aller à l’école

Auteurs: Christine BEIGEL et Hervé Le GOFF

Maison d’édition : Gautier-Languereau

Année d’édition : 2012

Prix : 6,90€

Genre : album de jeunesse

Public : Selon Amazon : 3-5 ans ; pour un véritable travail de compréhension, selon moi : 4-6 ans

Résumé :

Au lieu d’aller à l’école, le zèbre préfère se promener ! Oui, mais tout seul, attention, ce n’est pas bien prudent…

Vous voulez savoir s’il va finir par aller à l’école ? Patience, Mamie Poule va vous le raconter.

Avis :

En ce moment de rentrée des classes, j’avais très envie de présenter un album parlant de l’école, et voici l’heureux élu !

C’est un album tout simple, qui ne présente pas une grande complexité de compréhension. Toutefois, il demande certaines connaissances quand même afin que les enfants comprennent les erreurs du petit zèbre. Car celui-ci, en faisant l’école buissonnière, rencontre une panthère qui teste ses connaissances. Or, sans aller à l’école, le zèbre ne peut pas répondre à ses questions. Voici en quelque sorte la morale de l’histoire.

Ce qui est très chouette dans cet album, c’est que le texte est rédigé de manière à faire intervenir les enfants. C’est donc au lecteur de s’interrompre pour leur donner la possibilité de le faire, mais ces instants sont très clairs, ce qui rend donc le texte très motivant.

Les illustrations sont jolies, mais n’ont pas un côté extraordinaire qui fait que l’on s’arrête dessus. Elles sont somme toute assez classiques, mais restent intéressantes pour compléter le texte, ou poser des questions aux enfants.

Notes :

Scénario : 2/2

Richesse : 1,5/3

Originalité : 1/1

Motivation : 1/1

Illustrations : 1,5/3

Tu n’as pas de coeur

Auteur : François DAVID

Maison d’édition : Bilboquet-Valbert

Année d’édition : 2008

Prix :

Genre : album de jeunesse

Public : 3 à 6 ans

Résumé :

Tout le monde a un coeur. Les adultes et les enfants. L’artichaut et la laitue aussi.

Tout le monde sauf Paul, qui ne veut pas prêter son ours. Le petit garçon s’apercevra que c’est en partageant que la vie prend toutes ses couleurs.

Avis :

La première chose à relever sont les illustrations. Elles sont MA-GNI-FIQUES ! Les personnages et les éléments principaux sont réalisés en tissu et sont mis en scène sur des décors colorés et coloriés, très enfantins. Ce sont des images très émouvantes, bien que toutes simples. Elles illustrent de plus très bien le texte, rendant cet album très accessible même aux plus petits.

De plus, cet album traite d’un sujet particulièrement difficile pour les petits (et même parfois les plus grands :p). En effet, la petite sœur de Paul aimerait bien qu’il lui prête son ours, mais Paul ne veut pas partager. C’est son ours. Alors ses parents le grondent, et Paul se rend compte qu’il est très mal à l’aise.

Toutefois, j’ai un peu de mal avec la phrase « Tu n’as pas de cœur » que disent les parents du petit garçon. Le petit garçon se sent rabaissé, rejeté. C’est peut-être ce qui lui fait prendre conscience de ce que sa petite sœur peut ressentir lorsqu’il ne lui prête pas son ours, mais ce n’est pas clairement expliqué. En fait, je pense qu’il aurait été préférable de faire prendre conscience au petit garçon qu’il est mieux de partager en lui faisant comprendre pourquoi, plutôt qu’en le faisant se sentir mal et méprisable. Toutefois, c’est visiblement un procédé qui fonctionne dans la tête de Paul, et peut-être peut-il fonctionner avec d’autres enfants. Mais certains enfants, qui se reconnaîtraient dans Paul, pourraient être très touchés par cette phrase « Tu n’as pas de cœur », et verraient diminuer leur estime de soi… 

Mais cette première interprétation de la réflexion de Paul n’est peut-être pas non plus la bonne. Paul, en entendant cette phrase, se dit que ce n’est pas possible qu’il n’ait pas de cœur, car tous les êtres vivants ont un cœur, et donc que lui doit en avoir un aussi. C’est pourquoi il souhaite montrer à ses parents qu’ils ont tord en leur prouvant qu’il a un cœur… Mais cette interprétation ne me satisfait pas non plus, car j’ai le sentiment que Paul n’a pas compris l’essentiel. Ce n’est pas parce qu’il veut prouver quelque chose qu’il doit partager. S’il partage, cela doit venir de lui, c’est lui qui doit réellement décider qu’il veut partager pour ne pas faire de peine à sa sœur, ou pour lui faire plaisir, et dans son plaisir à elle, se faire plaisir à lui. Ce n’est pas parce que ses parents, en quelque sorte, le lui demandent. Cette critique n’est que personnel, et d’autres penseront peut-être autre chose que moi, mais il me semblait important de le souligner.

C’est donc un album à prendre avec des pincettes, surtout si on veut l’utiliser suite à un cas où un enfant ne veut pas partager.

Notes :

Scénario : 1,5/2

Richesse : 1,5 /3

Originalité : 1/1

Motivation : 1/1

Illustrations :  3/3

Total : 8/10

Clotilde part en colonie de vacances

Auteur : Yann Walcker

Maison d’édition : Auzou

Année d’édition : 2013

Prix : 5,95€

Genre : album de jeunesse

Public : A partir de 4 ans

Résumé :

L'histoire de l'adorable Clotilde, petite chouette très timide qui déteste s'éloigner de sa famille… Sauf que ses parents ont décidé de l'envoyer en colonie de vacances ! Le jour du grand départ, Clotilde doit bien se résigner à suivre le groupe. Mais cette colonie autour du monde se révèle pleine de surprises et surtout d'agréables découvertes !

Avis :

Ce livre peut être très intéressant pour les enfants qui ont peur de partir en colonie de vacances, en voyage avec l’école, …  Ce livre leur permet de s’identifier à Clotilde et, finalement, grâce à une fin qui se termine bien, ça leur permet de moins appréhender ce départ en voyage. Le seul problème pour cet intérêt est que la colonie de vacances ne ressemble pas à la réalité. Clotilde étant une chouette, elle va à la colonie de vacances des oiseaux. Et là-bas, les oiseaux partent à la découverte de continents en volant. Du coup, il n’est pas possible pour les enfants de se faire une représentation réelle de ce qui les attend. La « morale » n’en est toutefois pas atténuée : malgré la peur qu’elle ressentait au départ, Clotilde est revenue enthousiasmée de cette expérience, et surtout heureuse d’avoir pu découvrir de nouvelles choses.

De plus, l’avantage est que les personnages sont des animaux, ce qui est très intéressant, même pour les plus petits, car ils se sentent proches de ceux-ci.

Enfin, je reviens sur les illustrations : colorées, mais dans des tons pastels, elles sont pleines de douceur et très attirantes pour les enfants.

Notes :

Scénario : 1,5/2

Richesse : 2/3

Originalité : 1/1

Motivation : 1/1

Illustrations : 2,5/3

Total: 8/10

La petite poule rousse

Auteur : Byron Barton

Maison d’édition : L’Ecole des Loisirs

Année d’édition : 2009

Prix : 8,70€

Genre : album de jeunesse

Public : 3-5 ans 

Résumé :

Personne ne veut aider la petite poule rousse à planter des graines, à faucher le blé, à le battre et à le moudre. Alors, qui mangera le bon pain ?

Avis :

Cet album revient souvent au moment de Pâques, lorsqu’on parle de la poule dans les classes maternelles. Il s’agit d’un album intéressant pour les plus jeunes de par sa structure répétitive, qui les rassure en quelque sorte. Ils peuvent ainsi deviner ce qu’il va se passer ensuite. De plus, le texte est relativement simple, ce qui le rend accessible très tôt. Ce qui est intéressant également, c’est qu’il contient une morale : les animaux qui n’aident pas la poule ne sont pas récompensés. Il peut donc être intéressant d’amener les enfants à discuter des comportements de chacun, de leurs réactions, … et de ce qui est bien ou pas bien. Un autre point qu’il me semble important de soulever est les illustrations. Elles sont simples, colorées, gaies, attractives... Ce qui peut amener à travailler sur ces illustrations, à les reproduire, … De plus, elles expliquent très bien l’histoire, ce qui favorise également la compréhension.

Notes :

Scénario : 2/2

Richesse : 3/3

Originalité : 0/1

Motivation : 1/1

Illustrations :  3/3

Total : 9/10