thriller

Le Piège de l'Architecte

Le Piège de l’Architecte

Auteurs : Preston & Child

Maison d’édition : J’ai Lu

Année d’édition (originale) : 1998

Prix : 8€

Genre : Thriller

4^ème de couverture :

Au large des côtes du Maine, le trésor d’un pirate repose dans un mystérieux puits qui s’emplit d’eau de mer aussitôt qu’on le force. Le docteur Martin Hatch, propriétaire de l’île, se lance dans des travaux d’assèchement malgré la ruine de son grand-père et la mort de son frère. Cette fois, il détient le journal crypté du constructeur du puits ! Mais le code résiste et la peur s’installe : trois siècles plus tard, le piège de l’architecte est toujours aussi redoutable.

Avis :

De Preston & Child, je ne connaissais que les aventures de Pendergast (leur héros récurrent). Et je m’attendais, avec beaucoup de joie car c’est un personnage que j’adore, à le retrouver dans ce roman. A ma grande déception, il ne s’y trouvait pas. Mais il est certain que cette absence ne rend pas ce livre moins bon. Je n’y ai, à première vue, rien à redire. L’histoire est incroyable. Un trésor de pirate, une sombre malédiction, une île mystérieuse, des codes secrets, le tout pimenté par un drame familial, tous les ingrédients sont réunis pour en faire un roman très intéressant, et très original. De plus, les auteurs installent une ambiance très sombre et mystérieuse, avec, en plus, un traître dans l’équipe. De quoi faire douter de tout et de tout le monde. Et donc de susciter l’intérêt tout au long de la lecture, pour que la tension ne retombe à aucun moment… Autre point très très positifs : tous les mystères qui sont présentés ici comme étant fantastiques trouvent une explication rationnelle. Et sont expliqués (parce qu’il arrive qu’on ne comprenne pas vraiment le comment et le pourquoi une chose a pu se produire, dans certains romans, et qu’il n’y a rien de plus frustrant).

En ce qui concerne les personnages, on en retrouve de toutes sortes. Au départ, ils sont fortement stéréotypés, ce qui, en général, ne me plaît pas. Mais il faut bien avouer qu’il est plus facile ainsi de les reconnaître ou de comprendre leur comportement, ce qui est toujours positif lorsque de nombreux personnages secondaires mais néanmoins cruciaux sont mis en scène. Mais de toute façon, plus on avance dans la lecture, plus on se rend compte que les stéréotypes dans lesquels on les croyait enfermés ne sont en fait qu’une façade, et que ces personnages sont bien plus profonds et plus fouillés que ne le laissaient croire les auteurs au départ. Ou alors, ce sont simplement les événements qui les font évoluer… Donc, c’est une très bonne surprise, et cela rend leurs parcours intéressants à suivre.

Le seul personnage à être toutefois réellement développé est le personnage principal, Martin. On connaît son passé et son présent, on sait quelles tragédies il a vécues, … Toutefois, sa psychologie et son histoire personnelle n’empiète pas sur le récit. Tous les éléments apportés par les auteurs pour décrire ce personnage et le construire sont bien dosés et apportés au bon moment, de façon à ne pas alourdir l’histoire. Mais ils prennent cependant le temps de bien étoffer ce personnage, sans que les informations soient rapportées en deux lignes.

Martin est un personnage profondément humain, constamment tiraillé entre le « bien » et le « mal ». Ce qui le rend très proche de nous, ou nous très proches de lui.

En ce qui concerne le style maintenant, je ne trouve rien à redire. Comme toujours, les mots sont recherchés, les phrases sont travaillées, … Bien sûr, ce livre ne contient pas la poésie des romans de Pierre Bottero, ni la légèreté de sa plume, mais cela ne compte pas réellement…