Au Pays Imaginaire

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Fantastique


Cauchemar d'une nuit d'été

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Cauchemar d'une nuit d'été

Auteur : R.L. STINE

Maison d’édition : Bayard Jeunesse

Année d’édition : 2013

Prix : 14,50€

Genre : Fantastique, horreur

 

4ème de couverture :

1960.

Lors du tournage d’un film d’épouvante, Le manoir de l’horreur, trois jeunes acteurs trouvent la mort. Accidents ? Meurtres ? Esprits maléfiques ? Nul ne le sait. Le film reste inachevé.

Cinquante ans plus tard.

En espérant attirer la presse, et faire un « gros coup », un producteur d’Hollywood décide de tourner le remake du film. Il propose un rôle à sa fille Claire et à sa copine Délia, qui rêvent de devenir actrices. Cependant, lorsque le tournage commence, les deux amies et l’ensemble de l’équipe, sont angoissés à l’idée de revivre cette tragédie…

Avis :

La première chose que je commencerai par dire, c’est que, malgré son aspect de roman pour adolescents voire jeunes adultes, ce roman ne s’adresse en réalité, selon moi, à un public qui n’excède pas quatorze ans (et encore, je dirais même douze…). Et c’est ça qui fait sans doute toute ma déception… 

Je m’attendais à un travail bien construit, à une intrigue haletante, à du suspense à n’en plus finir, voire même un petit soupçon de frayeur, sachant que je n’aime pas spécialement les histoires d’horreur. Eh bien, non. Nada. Rien qu’une sorte d’ennui teinté du suspense de savoir si, jusqu’au bout, ce livre serait aussi « endormant », quoi que ce terme soit trop exagéré. Mais en général, je n’ai pas de difficultés à lire des livres pour les enfants. Je les trouve même souvent intéressants. Mais là, j’ai vraiment eu du mal à accrocher, pour une simple et bonne raison : le scénario n’était absolument pas travaillé. Ce qui en fait un livre très pauvre, alors qu’il avait une très bonne idée de départ. Et que le résumé apéritif ouvrait vraiment l’appétit, tout comme la couverture…  Je me sens tellement frustrée que j’aurais presque envie de réécrire l’histoire à ma façon. Sans vouloir prétendre que ce serait mieux.

Le titre indique clairement qu’il y a un rapport avec l’œuvre de Shakespeare,  Le Songe d’une nuit d’été. Ne connaissant de cette pièce qu’un extrait et ce que l’on peut en voir dans Le Cercle des Poètes disparus, peut-être est-ce ma méconnaissance qui m’empêche de saisir tous les détails et donc d’apprécier l’histoire. Toutefois, il me semble que vu le public auquel se livre me semble destiné, il y a peu de chances que celui-ci connaisse la pièce. De plus, après avoir recherché des informations sur la pièce, j’ai pu constater qu’il n’y avait pas vraiment de rapport. C’est plutôt des détails, glissés ici et là, qui rappellent la pièce, et non la pièce qui est à l’origine de la trame du roman. Par conséquent, j’ai vraiment du mal de comprendre l’intérêt d’aborder cette pièce de théâtre au travers ce roman.

Passons maintenant aux personnages. Vous savez –ou pas- que c’est l’un des critères ayant le plus d’importance pour moi. Et j’ai été déçue également. Le personnage principal, Claire, est la fille du producteur du film. Son rêve est de devenir actrice (vive le stéréotype) et, avec sa meilleure amie Délia, elle auditionne pour un rôle que toutes deux obtiennent. Alors qu’elles commencent le tournage, Claire ressent certaines choses, et a peur que des drames arrivent. Ce qui ne manque pas d’arriver. Mais personne n’arrête le tournage… Ce qui me laisse assez perplexe. Comment est-il possible qu’ils l’aient continué ? Ce qui me laisse perplexe également, c’est cette espèce de perception extra-sensorielle de Claire, qui ne sert, au final, à rien, et qui paraît n’être là que pour combler des pages. Autre point que j’ai détesté chez Claire : son empressement à ce que le garçon qui lui plaisait tombe amoureux d’elle. A la fin, cela devenait grotesque…  Et pourquoi, à certains moments, voit-elle des choses que les autres ne voient pas mais que, quelques fois, ils voient, sans qu’il n’y ait de logique ?

Passons maintenant à Délia. Un jour, elle pense qu’il n’y a aucun danger, même après un accident et puis, d’un moment à l’autre, elle change complètement d’avis et pense qu’elles devraient arrêter le film, sans que, de nouveau, on y voit une logique quelconque.

Dernière remarque : quel est l’intérêt de mettre en place un médium, qui perçoit des choses, si c’est pour qu’il ne serve à rien dans l’histoire ? A nouveau, on a l’impression que l’auteur a voulu remplir des pages…

Toutefois, ce roman était bien écrit, et c’est ce qui le sauve à mes yeux.

 

Notes :

Scénario : 1/4

Ecriture :  2/3

Personnages :  1/2

Autre :  0/1

Total :  6/10


17/03/2017
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