L'éducation sentimentale

L’éducation sentimentale

Auteur : Gustave FLAUBERT

Maison d’édition : Folio

Année d’édition : 2005

Prix : 5,90€

Genre : Classique

4^ème de couverture :

De 1840 à 1867, la vie fait L'Éducation sentimentale de Frédéric Moreau et de toute une jeunesse idéaliste qui a préparé dans la fièvre la révolution de 1848. Le roman s'ouvre sur des rêves exaltés et s'achève sur la médiocrité des uns et des autres. Entre temps, la vie s'est écoulée autour de Frédéric, qui semble n'avoir pas plus participé aux mutations de son temps qu'à l'édifice de sa propre destinée potentielle. Au cours de cette existence, Madame Arnoux, dont les apparitions sont autant de surgissements mystiques, tient lieu au jeune homme d'absolu insaisissable. Lui qui rêvait de terres lointaines et d'ouvrages romantiques déchirants dont il se voyait l'auteur génial, se retrouve, en guise de destination exotique, à Nogent, la ville de son enfance. Au terme de son parcours, que peut-il faire d'autre que ponctuer sa conversation avec Deslauriers, le pragmatique non moins malheureux, de « te souviens-tu » ? Flaubert éclaire ses personnages d'une lumière tantôt ironique, tantôt sympathique, et s'il adopte parfois une vision panoramique des choses, c'est semble-t-il pour mieux se couler dans l'esprit de son héros afin de faire vivre au lecteur les velléités de son caractère.

Avis :

Je l’avoue tout de suite, je n’aime pas vraiment les classiques. Je les trouve ronflants. Pourtant, j’aime découvrir de nouvelles choses, et c’est ce qui m’a poussé à lire celui-ci. J’espérais être surprise. Je ne l’ai pas été réellement. Le début m’a paru long et décousu. J’avais du mal à m’y retrouver parmi tous les personnages, d’autant plus que ceux-ci se trouvaient souvent affublés de surnoms qui, bien que logiques, n’étaient pas explicités clairement, de quoi semer même le plus attentif des lecteurs.

La chose qu’il convient tout de même de souligner est qu’il s’agit d’un récit initiatique et qu’il possède donc les caractéristiques propres à ce genre. On y découvre les questionnements et les errements d’un jeune homme, Frédéric Moreau, ébloui à la fois par le faste de la capitale française ainsi que par le charme d’une dame, croisée il y a longtemps et dont il est tombé fou amoureux.

Un point qui aurait pu être positif est que toute l’intrigue se déroule avec pour fond les épisodes qui suivirent le Révolution française. On assiste ainsi à des combats dans les rues, à des manifestations, à des renversements de pouvoir, … Toutefois, cela n’était pas assez développé à mon sens et tout cela n’a pas fait grandir mon intérêt pour ce roman.

Un autre aspect qui m’a fortement dérangée est que l’on n’a pas conscience du temps qui passe. Il est assez perturbant de voir les années s’écouler dans qu’on ne sache s’il s’agit d’un ou de cinq ans. Toutefois, cela est peut-être dû à un style d’écritures et des normes littéraires différentes de celles de notre époque.

Ce que je retiendrai en positif est que, pour une fois, la psychologie du personnage principal est réellement développée. On connaît tout de ses questions, de ses doutes, de ses peurs, de ses colères, de ses frustrations. On peut réellement se mettre à sa place, se demander comment nous aurions agi, imaginer comment lui va réagir, puisque, au final on le connaît fort bien, mieux que ses mais et que sa famille.

Et, dernière chose que je voudrais relever, c’est que Frédéric, malgré ses questions et ses doutes, malgré ses égarements, ne cessera, toute s vie, d’aimer la même femme.

Je vais maintenant passer à l’écriture. Le style est très bon, le vocabulaire recherché et, hormis les critiques que j’ai formulées plus haut, je n’ai rien à redire. Bien sûr, il s’agit d’une écriture d’un autre siècle, et cela se ressent, mais cela n’empêche en rien – au contraire- la qualité.