Au Pays Imaginaire

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Fantasy


L'Empire Ultime

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Fils-des-brumes, tome 1

Auteur : Brandon SANDERSON

Maison d’édition : Orbit (Le livre de Poche)

Année d’édition :2010

Prix : 25,40 € (10,10 € en poche)

Genre : Fantasy

 

4ème de couverture :

 

Les brumes règnent sur la nuit, le Seigneur Maître sur le monde.

 

Vin ne connaît de l’Empire Ultime que les brumes de Luthadel, les pluies de cendre et le regard d’acier des Grands Inquisiteurs. Depuis plus de mille ans, le Seigneur Maître gouverne les hommes par la terreur. Seuls les nobles pratiquent l’allomancie, la précieuse magie des métaux. Mais Vin n’est pas une adolescente comme les autres. Et le jour où sa route croise celle de Kelsier, le plus célèbre voleur de l’Empire, elle est entraînée dans un projet fou : renverser l’Empire.

 

Avis :

L’Empire Ultime est dirigé par un despote et connaît une stratification sociale forte, très proche de celle connue par l’Europe au Moyen Age. Les nobles ont tous les droits sur les skaas qu’ils emploient (exploiter serait plus judicieux). La troisième classe, associable au clergé, est celle des obligateurs, dont les Inquisiteurs, chargés de traquer les allomanciens, personnes capables de « faire » de la magie. (Inquisiteurs, Inquisition… encore un parallèle avec l’Histoire)

Cette forme de magie est d’ailleurs très originale, très bien pensée, bien travaillée. En effet, ici, la magie provient de métaux, que les personnes capables de les brûler, ces fameux allomanciens, ingurgitent. Sans métaux donc, pas de magie. De plus, celle-ci est limitée. On ne peut pas faire tout ce que l’on veut, en inventant n’importe quelle formule magique. Mais je n’en dis pas plus, je vous laisse le soin de découvrir par vous-mêmes.

Autre originalité : le héros du roman, c’est-à-dire le personnage principal, ici Vin, n’est pas le même que le héros de l’histoire, le héros choisi par le peuple. Vin vit cachée, Kelsier incarne ce héros. Toutefois, ici, il n’y a pas de prophétie ou autre chose du même acabit qui désigne un héros qui va lutter pour renverser l’ordre établit. Il s’agit d’un homme, certes doté de grands pouvoirs, certes ayant réussit à s’évader d’un endroit dont on ne réchappe habituellement pas, mais qui n’a rien d’autre. J’aime d’ailleurs l’idée qu’il souhaite incarner : il apporte l’espoir, il est l’espoir, et personne ne peut le détruire.

Autre point positif : ce tome se termine véritablement. On ne reste pas sur sa faim. D’un côté, cela pourrait paraître négatif, car l’envie tiraillante de lire les tomes suivants n’est pas là. Toutefois, il y a un sentiment d’achevé, de fini, qui rend ce livre plus beau, plus parfait.

La dernière chose que j’aimerais souligner est le développement des personnages. Ils sont tous parfaitement travaillés, même le plus insignifiant, a une consistance, une épaisseur. Et que dire de Kelsier ou Vin ? Leurs personnages subissent des évolutions tout au long du récit, toutes crédibles et naturelles au vu des événements.

Je n’ai qu’une chose à dire :je recommande vivement ce roman.

 

Notes :

Scénario : 4/4

Ecriture :  2,5/3

Personnages :  2/2

Autre :  1/1

Total :  9,5/10


14/03/2017
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Le Chant du Troll

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Auteur : Pierre BOTTERO

Illustrateur : Gilles FRANCESCANO

Maison d’édition : Rageot

Année d’édition : 2010

Prix : 17,50 €

Genre : Fantasy

 

4ème de couverture :

-Pssssst !Est-ce que tu es prête ?

-Je ne sais pas de quoi tu parles. Prête pour quoi ?

-Le basculement a débuté…

 

Avis :

Pour cette première chronique, je ne commence sans doute pas par le plus facile. Ni par le plus évident. En effet, attaquer Le chant du Troll avant même de parler du Pacte des Marchombres ou des Mondes d’Ewilan est assez étrange. Mais il se trouve que c’est le dernier roman de Pierre Boterro que j’ai relu, alors que la voiture dans laquelle je me trouvais étais embourbée dans un champ (je vous déconseille de faire demi-tour dans un champ fraîchement labouré alors qu’il a plu toute la semaine précédente) et que le temps me paraissait bien long dans l’attente d’un hypothétique secours…

De plus, ce livre a la grande particularité de me perturber. Je me pose plein de questions quant à la chronologie dans l’œuvre de Bottero , et sa mort précoce ne me permettra sans doute jamais d’y répondre. Un peu de recherches toutefois me permettraient peut-être de répondre à certaines d’entre elles, mais je dois avouer que j’aime l’idée de mystère qui entoure cette œuvre colossale…

Toujours est-il que je me demande si ce livre est censé faire tout débuter, et dans quelle mesure. Mais cette question a sans doute deux réponses, comme toutes les questions. Et je vais choisir la réponse du poète : ça n’a jamais commencé, et ça n’a jamais terminé, car tout vit en nous, lecteurs…

 

Tout d’abord, ce que je voudrais souligner, ce sont les magnifiques illustrations, qui parfois s’étendent sur une page supplémentaire à déplier, rappelant par les albums jeunesse et nous ramenant par conséquent en enfance. De plus, les dessins sont magnifiques, très réalistes, avec de belles couleurs, chatoyantes, attirantes. Ces illustrations dégagent selon moi la même poésie que le texte, tous deux se complètent bien. Je serais tentée de dire que le rapport texte/image est redondant, les images illustrant le texte et n’apportant rien de plus et inversement. Toutefois, j’ai quelque chose à objecter à cette affirmation. En effet, l’illustration apporte quand même un complément. En effet, le texte ne décrit pas réellement les créatures imaginaires que l’on rencontre au fil des pages. Le dessin apporte des éléments nouveaux mais qui ne sont, malheureusement, qu’une perception de l’artiste. Et tant pis pour vous si vous imaginiez les trolls totalement différemment…

Ensuite, il me semble important de souligner la mise en page, le jeu des polices, des couleurs dans les textes, la disposition de ceux-ci, … Tout vient renforcer les illustrations et le contenu. Et c’est magnifique.

Et pour ces deux éléments, j’aurais presque envie de dire que l’on est face à un album pour adolescents et adultes.

 

Je vais maintenant m’attaquer au texte. Que trouver à y redire ? Rien. Il est pure poésie, pures émotions, il est vrai. Il semble être sorti tout droit de la plume de l’auteur, sans n’avoir subi aucune modification. Et pourtant, pour écrire un texte aussi bien mesuré, aussi aérien, aussi précis, aussi épuré,  il ne peut qu’avoir été travaillé et retravaillé. Au moins un minimum. Cela, c’était pour le style. Par ses mots, il dessine les magnifiques illustrations. Pas besoin de chercher bien loin pour imaginer les décors. Ils sont là, sous nos yeux, comme si nous étions vraiment dans le livre et que nous vivions l’histoire aux côtés de Lena.

 

Parlons maintenant du contenu. Et des personnages, l’un des éléments les plus essentiels à mes yeux. On ne rencontre pas énormément de personnages qui soient réellement développés dans ce livre. Le personnage principal est Lena, une petite fille invisible aux yeux de tous. Les autres s’articulent autour d’elle et n’existent que parce qu’elle est là. Elle est le pilier de cette histoire et est forcément plus travaillée que les autres. Mais elle est vraiment très bien développée.

En ce qui concerne l’histoire, elle est magnifique. C’est un beau sujet, et la manière de le traiter est sublime. Tous les aspects de ce sujet sont abordés, mais de manière très pudique.

 

Bref, c’est un texte époustouflant, c’est un livre époustouflant, sous tous ces aspects…

 

Notes

Scénario : 4/4

Ecriture : 3/3

Personnages : 2/2

Autre : 1/1

 

Total : 10 /10


03/03/2017
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